🧠 Homo-Sapiens, cerveau tout terrain, super-équipé avec fonctions d’origine

Chassons et cueillons de nouvelles infos sur notre cerveau hérité quasi tel quel de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Ce fait de plus en plus validé conforte l’idée que l’émotionnel guide bien l’Humanité.

« Homo-Sapiens » a vécu l’essentiel de son histoire comme « Chasseur-Cueilleur » se servant de compétences et de fonctions cérébrales composant le même moteur qui détermine et profile les comportements de vos clients.

Évidemment, l’évolution ne s’est pas arrêtée à son émergence il y a 44.000 ans, mais le mode d’existence du « Chasseur-Cueilleur » a physiologiquement façonné le cerveau humain.

Les travaux scientifiques renforcent l’évidence que même si nous avons quitté depuis des millénaires les mœurs primitives des « Chasseurs-Cueilleurs » notre matrice cérébrale actuelle, et donc celles de vos clients, continue à opérer selon les mêmes principes d’adaptation. Un système fonctionnel construit pour assurer et maximiser prioritairement la « survie », dont la notion a aussi évolué.

Néanmoins, il n’existe pas de cerveau « moderne » car le temps nécessaire à réaliser des changements évolutifs profonds n’a pas été suffisant jusqu’ici pour transformer le cerveau de « Homo-Sapiens ».

Est-il alors possible que toutes les prouesses humaines soient le résultat d’activités d’un cerveau en aucune manière façonné pour cela ? Question intéressante !

Dans le cadre de recherches comprenant de nombreuses expériences utilisant de l’imagerie cérébrale, Stanislas Dehaene, professeur au collège de France, a pu rassembler de multiples preuves que les performances de notre cerveau actuel sont rendues possibles par un recyclage de fonctions neuronales datant toujours du temps où nous étions des Chasseurs-Cueilleurs du paléolithique supérieur.

Comme l’explique le psychologue Satoshi Kanazawa, de la London School of Economics, « le cerveau humain répond à l'environnement actuel comme s'il s’agissait de l'environnement ancestral — comme si nous étions toujours des chasseurs-cueilleurs vivant dans la savane africaine ».

Notre cerveau est donc resté quasi identique à celui que nous ont légué nos ancêtres. 

Philippe Stenstrom, Docteur en psychologie à l’Université de Montréal, souligne à son tour que « notre cerveau a évolué en vue d’un usage social, celui des chasseurs cueilleurs, et que c’est toujours ce même cerveau que nous utilisons aujourd’hui ».

En résumé, vos « vrais clients et collègues » ne sont pas du tout des « Homo-Œconomicus » rationnels mais bien des « Homo-Sapiens » émotionnels, des « Chasseurs-cueilleurs modernes », équipés de téléphones mobiles et dont le cerveau actionne les mêmes fonctions neuro-cérébrales que celles utilisées il y a 44.000 ans par leurs aïeux.

Seul vrai changement : l’environnement sociétal et l’usage qu’ils font de ces fonctions. Leur cerveau, programmé pour être rapide et non pour être exact, est le fruit extraordinaire de millions d’années d’évolution, avec comme préoccupation quotidienne centrale la survie de l’espèce grâce au système « émotionnel ».

Les faits nous indiquent qu’aujourd’hui encore, « l’émotionnel » des clients est majoritairement aux commandes.

Le cerveau de vos clients est si complexe que des scientifiques de toute l’Europe relèvent depuis 2013 l’un des défis majeurs de la science contemporaine : le « Human Brain Project ».

Conclusion

En conclusion, l'exploration des profondeurs de notre cerveau révèle une continuité fascinante entre nos ancêtres chasseurs-cueilleurs et nous-mêmes, les Homo-Sapiens modernes. 

Malgré les millénaires de civilisation et de progrès technologique, nos cerveaux fonctionnent toujours sur les mêmes principes fondamentaux de survie, émotion et adaptation. 

Cette prise de conscience ouvre des perspectives inédites pour les professionnels du UX Design, de l'UX Research, du marketing et de la vente, leur rappelant que derrière chaque interaction se cache un cerveau ancestral, guidé par des émotions et des comportements profondément enracinés. 

C'est en embrassant cette réalité que nous pouvons vraiment commencer à concevoir des expériences utilisateur qui résonnent sur un plan émotionnel et comportemental.

Questions pour approfondir la réflexion