J'espùre que vous prendrez du plaisir à lire cet article 
 Et mieux encore : qu'il vous soit utile.

🧠 ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 8. Garder les choses simples.

En expérience client, tous les chemins mÚnent à Rome 
 enfin, presque !

Le mix « environnement - demande des clients - Ă©volution technologique » dans lequel Ă©voluent les entreprises ne cesse de se complexifier et de s’accĂ©lĂ©rer.

Face Ă  ces changements de plus en plus rapide, l’entreprise moderne a hĂ©las rĂ©pondu Ă  la complexitĂ© par la complication. 

De nouveaux départements ont été ajoutés. DerniÚrement ceux estampillés « Expérience client » et « Bonheur au Travail » sont apparus. 

Partout, la mĂȘme rĂ©ponse pour amortir les nouveaux dĂ©fis : ajouter et multiplier les nouveaux processus pour contrĂŽler l’ajout de nouvelles ressources, elles-mĂȘmes supervisĂ©es par l’ajout de davantage de managers, 


MCM (UX) (CX)

Faire le distinguo entre la numĂ©ration romaine et la numĂ©ration arabe est un excellent moyen pour comprendre cette complication. PrĂȘt ? Vous pouvez compter sur moi pour vous dĂ©chiffrer ce parallĂšle de haut vol.

Alors que la numĂ©ration romaine ne contient que 7 symboles trĂšs faciles Ă  apprendre (I, V, X, L, C, D & M), pour simplement Ă©crire 1999 il est cependant nĂ©cessaire d’appliquer de nombreuses rĂšgles pour obtenir :

  • un magnifique « **MDCCCCLXXXXVIIII** » (1000 + 500 + 100 + 100 +100 + 100 + 50 + 10 + 10 + 10 + 10 + 5 + 1 + 1 + 1 + 1) 
  • ou un rutilant « **MCMXCVIIII** » (1000 – 100 + 1000 – 10 + 100 + 5 + 1 + 1 + 1 + 1) 
  • et dans le meilleur des cas un superbe « **MCMXCIX** » (1000 -100 + 1000 – 10 + 100 – 1 + 10).

Dans l’univers de l’expĂ©rience client ou collaborateur les lĂ©gions d’experts en numĂ©ration romaine accumulent techniques, processus, rĂšgles, mĂ©thodes, 
 afin de crĂ©er en prioritĂ© des objets. Les moteurs de recherche AltaVista, Infoseek, Yahoo! et Lycos sont de bons exemples de rĂ©sultats de cette stratĂ©gie : ajouter, ajouter, ajouter. Nous connaissons tous le rĂ©sultat de ces Empires.

A l’inverse, la numĂ©ration arabe, plutĂŽt que d’ajouter des rĂšgles de plus en plus complexes, propose Ă  ses experts d’apprendre 10 symboles de base et Ă  partir de ceux-ci de rĂ©pondre Ă  des dĂ©fis Humains en se posant les bonnes questions. Dans le cas de 1999 les questions sont trĂšs simples :

  • Combien de milliers ? RĂ©ponse : 1
  • Combien de centaines ? RĂ©ponse : 9
  • Combien de dizaines ? RĂ©ponse : 9
  • Combien d’unitĂ©s ? RĂ©ponse : 9

Dans le monde de l’expĂ©rience client, les experts en numĂ©ration arabe concentrent leur attention sur la connaissance du cerveau humain et recomposent Ă  l’infini les 10 symboles sous forme de solutions simples dont l’essentiel est de gĂ©nĂ©rer les comportements attendus, et pas des objets. 

Par la connaissance de ces fondamentaux, tels que les chiffres 0 Ă  9, ils abordent les dĂ©fis d’un environnement socio-Ă©conomique qui change sans compliquer les expĂ©riences Ă  y vivre.

Google est l’exemple parfait de l’application de la stratĂ©gie de numĂ©ration arabe : fournir l’essentiel, juste ce que l’utilisateur a besoin ; ni plus, ni moins afin de crĂ©er la zone de convergence entre les objectifs de l’entreprise et les besoins rĂ©els des clients.

Le complexe du complexe en expérience client

Au petit jeu du « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquĂ© ? », un paquet d’entreprises sont passĂ©es maĂźtresses. Face Ă  cette inflation de la complexitĂ© organisationnelle, s’ajoutant Ă  celle galopante des technologies, il y a donc urgence Ă  cultiver le rĂ©flexe de garder les choses simples, de prĂ©fĂ©rer la numĂ©ration arabe Ă  la numĂ©ration romaine.

Ce rĂ©flexe n° 8 s’attaque Ă  fortes parties car il s’attaque aux croyances largement rĂ©pandues dans l’univers de l’entreprise moderne : vouloir Ă  tout prix ajouter des choses plutĂŽt que d’en enlever. Non pas au bĂ©nĂ©fice de l’expĂ©rience client mais pour se rassurer d’avoir le contrĂŽle sur un monde imprĂ©visible.

  • Nos Ă©quipes ne suivent pas ? Ajoutons l’agilitĂ©.
  • Nos collaborateurs ne sont pas engagĂ©s ? CrĂ©ons une division « Bonheur au Travail » tellement tendance.
  • Nos UX Designers ne gĂ©nĂšrent pas de rĂ©sultats business ? Parachutons de nouvelles techniques 


Pendant que les entreprises s’alourdissent de plus de produits, plus de ressources, plus de dĂ©partements, plus de processus, plus de contrĂŽle, 
 le client subit cette complication alors qu’il aspire surtout Ă  de plus en plus de simplicitĂ©.

Il ne s’étonne mĂȘme plus de ce triste spectacle conscient qu’on ne peut pas attendre de Sumos, Ă  qui on ajoute sans cesse plus de poids, de faire une reprĂ©sentation de danse classique, faute d’agilitĂ© et/ou d’endurance Ă  suivre un tempo sans cesse en accĂ©lĂ©ration.

L’usage massif de ce qu’on pourrait qualifier de numĂ©ration romaine additive a atteint un point tel que la citation de Peter Drucker, professeur en management d'entreprise, est plus vraie que jamais: « L’essentiel de ce qu’on appelle le management consiste Ă  rendre plus difficile le travail devant ĂȘtre rĂ©alisĂ© par les employĂ©s ».

Et comme le disait l’ancien CEO de General Electric, Jack Welch: « Quand la vitesse de changement hors de l’entreprise est plus rapide que le changement interne, la fin est proche ».

Comme dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, vitesse et prĂ©cipitation n’ont rien Ă  voir l’une avec l’autre. MalgrĂ© ses lĂ©gions d’experts en numĂ©ration romaine, l’Empire Objet court Ă  sa chute.

Pourtant, nom d’une quille, au dĂ©but d’un projet, les choses sont souvent simples ! Le plus important est surtout qu’elles le restent. Ce qui en soi est 
 compliquĂ©. 

La parade est de savoir accepter et intégrer la complexité comme un composant naturel 
 sans compliquer les choses.

En utilisant un cadre de rĂ©fĂ©rence basĂ©e sur le comportement Humain et en se demandant en permanence : « Qu’est-ce qui est superflu ? Que puis-je enlever pour simplifier la vie de mon client ou le fonctionnement de mon organisation ? Ce que je suis occupĂ© Ă  concevoir est-il assez simple pour celui qui est en face de moi, que ce soit un client ou un collaborateur ? Quel est le comportement rĂ©el des personnes ? Que puis-je enlever ? Que puis-je simplifier ? »

Soyons clair, il ne s’agit pas ici de vous vendre ou vous chanter les mĂ©rites d’une expĂ©rience-puzzle de 500 piĂšces ramenĂ©e Ă  une trame simpliste composĂ©e de 5 pauvres piĂšces ! La simplicitĂ© peut trĂšs bien vivre au niveau des piĂšces qui constituent un ensemble plus complexe, mais accessible Ă  l’intelligence naturelle de par ce qui le constitue.

Expérience client, laudanum ou potion magique, mon Petibonum ?

Vous vous souvenez que l’équipe digitale monde du groupe de distribution de matĂ©riel Ă©lectrique – notre exemple fĂ©tiche, nous avait demandĂ© d’analyser son site français.

En plus d’avoir enregistrĂ© les donnĂ©es biomĂ©triques des Ă©lectriciens rĂ©alisant des tĂąches sur le site, nous en avions profitĂ© pour analyser les composants utilisĂ©s dans les diffĂ©rentes pages du site grĂące Ă  Google Analytics, sorte de journal de bord des activitĂ©s du site. Une mine d’enseignements ! 

La homepage du site e-commerce est intĂ©ressante Ă  utiliser comme exemple pour analyser l’impact de l’application d’une numĂ©ration romaine. 

Sur la trentaine de composants constitutifs de la page d’accueil, 98% des comportements rĂ©els ne se rĂ©alisent que sur 2 zones ne couvrant que 5% de la surface de la page. Autrement dit, 95% des zones de la page d’accueil ne gĂ©nĂšrent que 2% d’actions. 

Imaginez le temps et le budget allouĂ© aux 95% des zones n’étant pas utilisĂ©es dans la rĂ©alitĂ© !

La zone de publicitĂ©s occupant 20% de l’espace visuel, qui ne gĂ©nĂšre que 0,002% des clics !

Nous étions face à des experts en numération romaine, ajoutant des composants soit à chaque nouvelle demande subjective des clients, soit parce que par suppositions, les experts se disaient entre-eux : « Et si on rajoutait des configurateurs ! Oh oui ça ce serait bien et intéressant pour les électriciens » . Coût de développement : énorme ; résultat business : 0,008% des usages. Ajouter à cela la vitesse, impossible à tenir car trop de projets, se transformant en précipitation.

Suite Ă  une recherche de produits, dans la page de rĂ©sultats, 80% des composants n’étaient pas utilisĂ©s par les Ă©lectriciens.

Pire, le nombre de composants inutiles obligeaient les Ă©lectriciens Ă  prendre 2 fois plus de temps Ă  trouver le produit dont ils avaient besoin pour leurs chantiers. Le but central de leur recherche.

Mais, c’est bien connu, les Romains n’ont jamais dĂ©tenu la potion magique. Le druide Panoramix, bien ! A moins que ce ne soit Panoram-UX 


ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 8. Garder les choses simples.

En ayant analysĂ© l’expĂ©rience anticipĂ©e et l’expĂ©rience effective des clients pour cerner les comportements cibles, puis seulement concevoir les objets parfaitement aptes Ă  gĂ©nĂ©rer ces comportements, les Ă©crans seraient restĂ©s simples, les coĂ»ts de dĂ©veloppement maĂźtrisĂ©s auraient pu ĂȘtre affectĂ©s Ă  des choses essentielles permettant de gĂ©nĂ©rer une expĂ©rience client positive permettant d’aller vite, sans prĂ©cipitation.

Si « Small is beautiful », « Simple » aussi. Garder les choses simples et faciles est une condition de l’efficacitĂ© rĂ©elle que doit offrir n’importe quelle entreprise. Encore plus au niveau de l’expĂ©rience client. Elle reprĂ©sente l’unique test quotidien qui vaille entre une entreprise et ses clients / utilisateurs. RĂ©ussir ce test est le seul ciment durable de l’indispensable zone de convergence Ă  bĂątir entre l’entreprise et eux.

BĂ©atrice Grenade

Directrice Stratégie Digitale

« Des méthodes UX innovantes et efficaces »

Marc et son équipe nous ont accompagné lors de la refonte du site voyages-sncf.com avec une vision 100% client, des méthodes innovantes et efficaces. 


Le site a gagné en performance et encore mieux, la note de satisfaction ainsi que le net promoter score ont été nettement accru !

Tout le monde peut participer Ă  la conception d’expĂ©rience client positive en travaillant avec quelques bons rĂ©flexes.

Il s’agit bien plus d’un état d’esprit Ă  retrouver en re-dĂ©veloppant le savoir-ĂȘtre, avant le savoir ou le savoir-faire. Une fois cette culture initiĂ©e, les techniques prennent tout leur sens.

De mes missions de terrain durant plus de deux dĂ©cennies, j’ai dĂ©gagĂ© 9 rĂ©flexes que toute entreprise peut adopter pour gĂ©rer l'expĂ©rience client. Et cela, Ă  son rythme, dans l’ordre qui lui convient, en fonction de ses besoins et capacitĂ©s. Non pas pour faire d’un coup la rĂ©volution mais s’offrir les Ă©volutions nĂ©cessaires menant Ă  dĂ©livrer une expĂ©rience client digne de ce nom.

Nous prenons votre vie privée au sérieux et ne vous spammerons jamais, ne partagerons ni ne vendrons vos données. Vous pouvez également vous désinscrire des e-mails à tout moment en 1 clic. Consultez notre politique de confidentialité pour tous les détails.

🧠 ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 9. Faire de son mieux, toujours.

Trousseau de clĂ©s et boĂźte Ă  outils de l’expĂ©rience client Dernier rĂ©flexe. Un rĂ©flexe enfantĂ© par les huit prĂ©cĂ©dents. Un peu le gri-gri Ă  garder Ă  l’esprit pour vous rassurer et vous dĂ©complexer. Ces rĂ©flexes sont modestement des pistes proposĂ©es pour tendre vers une organisation, un fonctionnement et une culture qui (re)placent rĂ©solument l’Humain au centre 


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🧠 ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 7. DĂ©connecter coĂ»ts et attention.

ExpĂ©rience client, des chiffres et de l’ÊTRE Beaucoup de grosses entreprises sont aveuglĂ©es par la gestion de leur structure de coĂ»ts privant l’expĂ©rience client du regard soutenu qu’elle mĂ©rite : sur 100% de leurs dĂ©penses, la majoritĂ© de celles-ci sont aspirĂ©es dans les frais de salaires, de production, d’innovation, de fonctionnement, d’infrastructures, 
 et derniĂšrement, 


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🧠 ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 4. PrivilĂ©gier l’intelligence naturelle.

ExpĂ©rience client, soyez IN, IA pas le choix ! NoyĂ©e dans un ocĂ©an de data, cernĂ©e d’intelligence artificielle, l’espĂšce humaine est en passe de dĂ©crocher de la courbe de croissance technologique 
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🧠 ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 3. Concevoir des comportements, ensuite seulement les objets.

Une expĂ©rience client effet bof ou effet bƓuf ? L’ancestral bon sens populaire serinait dĂ©jĂ  : « Ne mettons pas la charrue avant les bƓufs ». La maxime mĂ©riterait de s’étaler aux murs des Open Space des dĂ©partements Marketing, IT, Juridiques, Ressources Humaines, 
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