J'espùre que vous prendrez du plaisir à lire cet article 
 Et mieux encore : qu'il vous soit utile.

🧠 ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 3. Concevoir des comportements, ensuite seulement les objets.

Une expĂ©rience client effet bof ou effet bƓuf ?

L’ancestral bon sens populaire serinait dĂ©jĂ  : « Ne mettons pas la charrue avant les bƓufs ». La maxime mĂ©riterait de s’étaler aux murs des Open Space des dĂ©partements Marketing, IT, Juridiques, Ressources Humaines, 
 de toutes les entreprises. 

La majoritĂ© des entreprises en sont encore Ă  se concentrer en premier et parfois exclusivement sur la rĂ©alisation d’objets (Ă©crans de site, fonctionnalitĂ©s, publicitĂ©s, produits, services, contrats, 
) plutĂŽt que de sĂ©rieusement se pencher sur les comportements que devraient engendrer ces objets. RĂ©sultat : effet bof garanti. 

La premiĂšre bonne question Ă  se poser n’est Ă©videmment pas : « A quoi doit ressembler mon Ă©cran, mon produit, mon service ? ». Mais bien: « Quel est le comportement que je veux gĂ©nĂ©rer, dĂ©clencher grĂące Ă  cet Ă©cran, ce produit, ce service ? ». Ce n’est qu’une fois ce comportement identifiĂ© que je peux commencer Ă  dĂ©velopper mon Ă©cran, mon produit, mon service. RĂ©sultat : effet bƓuf garanti ! Et la charrue vous dira merci.

Se focaliser en prioritĂ© sur la conception des comportements et non pas sur les objets est l’objectif du rĂ©flexe n°3 « Concevoir des comportements, pas des objets », rĂ©flexe aussi essentiel que difficile Ă  acquĂ©rir. Il se heurte Ă  des dĂ©cennies passĂ©es Ă  cultiver des (mauvaises) habitudes et Ă  chouchouter d’abord l’objet-produit. 

De ce fait, 90% du temps consacrĂ© Ă  un projet est dĂ©vorĂ© par sa conception/fabrication. Le « quoi » et le « comment » accaparent toutes les attentions. La majoritĂ© des entreprises n’allouent pas de temps Ă  concevoir le comportement recherchĂ© chez le client. 

Or sans un ĂȘtre humain devant l’objet, cet objet n’a aucune raison d’exister. Et dans la suite une question toute simple : « Pensez-vous que ce qui est le plus important sont les produits / services que vous proposer ou les comportements gĂ©nĂ©rĂ©s par ces produits / services chez vos client ? ». Si votre rĂ©ponse est que c’est le comportement qui compte, le reste de ce qui suit va vous intĂ©resser.

Pour percer Ă  jour cette trame comportementale complexe, vous le savez dĂ©jĂ , une seule adresse : le cerveau, siĂšge central de tous les choix et comportements. Comprendre la matrice cĂ©rĂ©brale humaine est la condition pour maĂźtriser le rĂ©flexe n°3. Cette connaissance, que vos Ă©quipes doivent progressivement apprendre, permettrait Ă  toute votre organisation de penser d’abord « Quel comportement je souhaite voir se produire chez le client ? » avant de construire un objet qui permettra d’y arriver.

Le cerveau rĂ©pond Ă  des mĂ©canismes neuro-cĂ©rĂ©braux, du plus simple au plus compliquĂ©. Du sens de la vue (et sa dualitĂ© regarder-voir), Ă  la prĂ©dominance du systĂšme limbique, en passant par l’assimilation du systĂšme de la rĂ©compense.

L’acquisition du rĂ©flexe n°3 visant Ă  privilĂ©gier l’identification des comportements avant la conception d’objets n’est qu’une question de volontĂ©. Celle d’intĂ©grer que seul le comportement humain permet de gĂ©nĂ©rer des actions.

Comment construire une expérience client avec un vrai QUATRE-QUARTS comportemental ?

En une seule journĂ©e, vous passez par des milliers de comportements diffĂ©rents s’enchainant les uns aprĂšs les autres, la plupart du temps non-consciemment. Vous dĂ©marrez votre journĂ©e par un cafĂ©, vous prenez vos clĂ©s, votre mobile, vous vous rendez au travail. En rĂ©pondant Ă  un appel tĂ©lĂ©phonique, votre attention est attirĂ©e par une alerte de votre calendrier indiquant que vous avez une rĂ©union dans 15 minutes. Lors de celle-ci, vous Ă©crivez un email urgent tout en rĂ©pondant Ă  une question qu’un collĂšgue vient de vous poser. Vous faites ensuite un break Ă  la machine Ă  cafĂ© avant de vous plonger dans la consultation/rĂ©ponse d’une cinquantaine de mails. Ding dong, midi. Et si on allait luncher, gargouille votre estomac 


Mais pourquoi ces comportements et pas d’autres ? Pourquoi dans cet ordre prĂ©cis ? Simplement parce que vous, vos clients, vos collaborateurs, comme dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, ĂȘtes des ETRES d’anticipation dont le cerveau se base sur les comportements expĂ©rimentĂ©s par le passĂ© et mĂ©morisĂ©s afin de choisir et exĂ©cuter le comportement qu’ils pensent a priori ĂȘtre celui qui leur garantit de 
 perdre le moins et de gagner le plus.

Chacun de ces comportements rythmant votre journée se compose de quatre grandes étapes distinctes pour réussir votre « quatre-quarts » professionnel.

250 grammes de « naissance du comportement »

La premiĂšre Ă©tape d’un comportement est sa naissance. Il trouve son origine dans diffĂ©rents Ă©tats Ă©motionnels se produisant Ă  l’intĂ©rieur du cerveau ou activĂ©s par des dĂ©clencheurs externes. Ces Ă©motions et stimuli vont pousser un Humain, client ou collaborateur, Ă  agir, Ă  se mettre en mouvement pour combler le besoin naissant.

Cette phase natale est enclenchĂ©e par une motivation intrinsĂšque de la personne — moteur de son comportement — ou par un dĂ©clic externe ainsi que par le contexte dans lequel elle se trouve, ou la culture d’entreprise, dans le cas d’employĂ©s. La pression rĂ©elle ou perçue que la personne subit, voire une Ă©ventuelle impatience ou obligation, auront pour rĂ©sultat d’exacerber l’urgence du besoin.

Les entreprises soucieuses de rĂ©ussir leur futur devraient placer les motivations intrinsĂšques des individus au centre de toutes leurs rĂ©flexions business. Elles seraient aussi bien inspirĂ©es d’inciter leurs Ă©quipes Ă  dĂ©finitivement tourner la page d’une offre extrinsĂšque de contenus et d’écrans cognitivement surchargĂ©s et dĂ©connectĂ©s des attentes et dĂ©sirs intrinsĂšques des individus.

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A cet Ă©gard, une Ă©tude menĂ©e conjointement par Google et Harvard(1) a montrĂ© qu’une entreprise qui focalise ses ressources sur ses produits et services ne gĂ©nĂšre l’envie de commander qu’auprĂšs de 22,6% de ses clients potentiels.

En revanche, une entreprise qui oriente sensiblement ses Ă©nergies vers l’intĂ©rĂȘt portĂ© au client et ses besoins — afin de le comprendre, l’aider, lui simplifier la vie — fait grimper l’intention de commande Ă  71%.

Mort aux pratiques extrinsĂšques, vive les pratiques intrinsĂšques ! Le temps est rĂ©volu d’une expĂ©rience client plus obnubilĂ©e par l’objet que par l’Humain face Ă  celui-ci. 

Le dĂ©fi tient Ă  la capacitĂ© Ă  concevoir des services/produits et des stimuli d’interactions qui collent davantage aux vraies motivations psychologiques, aux habitudes, bref Ă  la rĂ©alitĂ© du client. Il invite Ă  concevoir Ă  partir de l’Humain plutĂŽt que de la technologie.

(1) Google - Promotion to emotion / Harvard - The B2B elements of value Google - Promotion to emotion — Harvard - The B2B elements of value

250 grammes de « préférence du comportement »

AprÚs la naissance du besoin, le cerveau passe à la deuxiÚme étape, la « préférence du comportement ».

Celle-ci consiste à identifier et évaluer les différentes options possibles pour combler le besoin naissant. Et il y en a un paquet !

Lors de cette Ă©tape, le cerveau rassemble les expĂ©riences passĂ©es et les marqueurs Ă©motionnels positifs ou nĂ©gatifs qui y sont liĂ©s. Mais pas seulement. En effet, d’autres forces sont Ă  l’Ɠuvre pour influencer la victoire d’un comportement sur ses petits camarades : les ressources mentales disponibles, la volontĂ© d’agir, le niveau de confiance, la ligne de moindre rĂ©sistance, les routines, la frĂ©quence du comportement, 
 

Cette Ă©tape se solde par le choix du cerveau d’un comportement plutĂŽt qu’un autre : celui que le cerveau pense optimal pour atteindre la rĂ©compense attendue ou Ă©viter un dĂ©sagrĂ©ment. Tel est le balancier qui rythme nos vies quotidiennes.

RĂ©cemment, je me trouvais dans un petit bar parisien du quartier OpĂ©ra en compagnie de BĂ©atrice, une amie. Femme brillante, elle est responsable d’un ambitieux programme de transformation interne d’une grande entreprise française. Une partie de ce projet de transformation vise Ă  progressivement modifier certains comportements du personnel et du management. Elle me confia ĂȘtre confrontĂ©e dans la pratique Ă  des personnes clĂ©s de l’organisation dont « l’exĂ©cution du comportement » reflĂ©tait leurs rĂ©ticences voire leurs rejets des changements proposĂ©s. Nous avons parcouru ensemble, autour d’un verre, les ingrĂ©dients du quart-quarts comportemental. Mettre des moyens en place pour changer l’exĂ©cution du comportement aurait Ă©tĂ© pure perte car la clĂ© de transformation se trouvait dans les Ă©tapes de « naissance » et de « prĂ©fĂ©rence du comportement ».

En effet, les comportements installĂ©s et appliquĂ©s par les collaborateurs l’étaient avec une frĂ©quence tellement Ă©levĂ©e, que l’on pouvait parler d’habitudes. Leurs cerveaux savaient qu’en rĂ©alisant ces comportements prĂ©cis, la rĂ©compense Ă©tait Ă  coup sĂ»r au rendez-vous. Donc, pourquoi le cerveau prendrait le risque de perdre ce qu’il a au profit d’une hypothĂ©tique autre maniĂšre de fonctionner dont il n’a pas expĂ©rimentĂ© l’issue, seulement positive en thĂ©orie ? Ne dit-on pas « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » ? A besoin Ă©gal, le cerveau des employĂ©s donnait non-consciemment la prĂ©fĂ©rence aux comportements habituels et penchait naturellement vers les souvenirs de comportements s’étant soldĂ©s dans le passĂ© par une rĂ©compense.

250 grammes d’ « exĂ©cution du comportement »

La troisiĂšme Ă©tape est « l’exĂ©cution du comportement ». 

Pour agir, le cerveau va rassembler, sous forme d’un modĂšle mental, l’ensemble des souvenirs, les Ă©motions mĂ©morisĂ©es, les connaissances thĂ©oriques, les compĂ©tences dont il se souvient, les normes sociales, les opinions, les jugements, les heuristiques dĂ©cisionnelles, 
 tous liĂ©s Ă  l’exĂ©cution du comportement choisi. Il va ensuite rĂ©aliser les actions nĂ©cessaires dans l’espoir d’obtenir la rĂ©compense tant attendue et combler son besoin initial. Ou effectuer des actions pour s’éviter un rĂ©sultat dĂ©sagrĂ©able.

« L’exĂ©cution du comportement » est la seule Ă©tape visible et donc observable d’un comportement. 

Elle se compose d’une kyrielle d’élĂ©ments non-conscients (comme les Ă©motions, le mouvement des yeux, les expressions faciales, les mouvements de souris, les gestes du corps, 
) et conscients (les pensĂ©es internes, rĂ©flexions conscientes, 
). 

Interroger ces Ă©lĂ©ments conscients et croire que l’on est face Ă  la rĂ©alitĂ© comportementale d’un client est aussi rĂ©ducteur que de croire que l’on peux cuisiner un quatre-quarts comportemental en utilisant comme seul ingrĂ©dient les 10 g de sucre vanillĂ© intervenant dans la recette. Les 4 Ɠufs (la naissance du comportement), les 250 grammes de beurre (la prĂ©fĂ©rence de comportement), les 250 grammes de sucre (les Ă©lĂ©ments non-conscients de l’exĂ©cution d’un comportement) et les 250 grammes de farine (l’évaluation et la mĂ©morisation du comportement) forment la majoritĂ© des ingrĂ©dients indispensables. Sans eux, mes petits gourmands, point de quatre-quarts !

250 grammes d’ « Ă©valuation et mĂ©morisation du comportement »

La quatriĂšme et derniĂšre Ă©tape consiste pour le cerveau Ă  Ă©valuer si l’exĂ©cution du comportement a Ă©tĂ© positive ou non par rapport Ă  ce qu’il anticipait, si l’expĂ©rience pourra ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e ou Ă©vitĂ©e dans le futur. 

Cette diffĂ©rence positive, nĂ©gative, surprenante, dĂ©cevante, Ă©nervante, gĂ©niale 
 offre au cerveau la capacitĂ© d’apprendre en stockant l’ensemble des donnĂ©es vĂ©cues. L’émotion, le oĂč, le quand, le comment, 
 lui permettront d’optimiser ses choix futurs lorsqu’un besoin ou une situation similaires se reprĂ©senteront Ă  lui.

Le quatre-quarts et les boules

Pour rĂ©ussir notre quatre-quarts comportemental, l’ordre dans lequel sont ajoutĂ©s les ingrĂ©dients n’est pas arbitraire. Les Ă©tapes sont pensĂ©es de maniĂšre logique afin que les rĂ©actions chimiques des ingrĂ©dients produisent un gĂąteau parfait. En gros, pour Ă©viter de se planter, on suit la recette !

Au niveau des comportements, c’est pareil. Pour ne pas se prendre une tĂŽle, on conçoit un comportement dans le bon ordre. Ses 4 Ă©tapes Ă©tant sĂ©quentielles, chacune doit ĂȘtre remplie avant de pouvoir passer Ă  la suivante. Si le comportement ne naĂźt pas, ou ne fait pas partie des prĂ©fĂ©rences, il ne s’exĂ©cutera jamais ! Et ceci peu importe les techniques que vous utilisez.

A ce stade, vous aurez certainement compris que la naissance et la prĂ©fĂ©rence d’un comportement sont constitutives de l’expĂ©rience anticipĂ©e. Et que l’exĂ©cution et l’évaluation/mĂ©morisation de ce comportement sont associĂ©es Ă  l’expĂ©rience effective.

L’unique maniĂšre de crĂ©er une zone de convergence entre les objectifs de l’entreprise et les besoins des clients est donc de comprendre en profondeur les 4 Ă©tapes d’un comportement que vous souhaitez voir se rĂ©aliser.

Quant Ă  l’expĂ©rience client, elle est la rĂ©sultante du comportement par comparaison entre l’expĂ©rience anticipĂ©e — ce que le cerveau a attendu de l’expĂ©rience — et l’expĂ©rience effective, celle qu’il a vĂ©cu rĂ©ellement. Ou, vu par le prisme de notre quatre-quarts comportemental, l’évaluation du rĂ©sultat du comportement se fait en regard de la motivation initiĂ©e Ă  la naissance du comportement.

ExpĂ©rience client — RĂ©flexe 3. Concevoir des comportements, ensuite seulement les objets.

Le CEO belge du groupe mondial de distribution de matĂ©riel Ă©lectrique Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment, nous interpella un jour sur une problĂ©matique business complexe : « Sur notre site, nous recevons de nombreuses commandes ne comprenant qu’un seul produit, engendrant un coĂ»t logistique important. Nous ne voulons pas empĂȘcher nos clients de commander mais nous souhaitons rĂ©duire ce type de commande unitaire. Pouvez-vous nous trouvez une solution comportementale Ă  ce problĂšme ?  ».

En appliquant le rĂ©flexe n°3, mon Ă©quipe s’est mise Ă  phosphorer sur ce que devrait ĂȘtre le comportement cible mais en veillant Ă  ne pas perturber les clients dans leurs habitudes actuelles. Nous avons donc commencĂ© par analyser le quatre-quarts comportemental et passer au tamis de nos modĂšles comportementaux les donnĂ©es du « puzzle de vie du client » (notion dĂ©veloppĂ©e dans le rĂ©flexe 4), afin d’identifier les clĂ©s comportementales pertinentes pour chacune des 4 Ă©tapes du comportement.

Nous Ă©tions face Ă  une routine fortement ancrĂ©e. Les Ă©lectriciens commandaient des produits au fur et Ă  mesure de la journĂ©e dĂšs que l’idĂ©e leur passait par la tĂȘte.

AprĂšs analyse dĂ©taillĂ©e de ces comportements rĂ©pĂ©titifs, nous avons optĂ© pour le placement d’un dĂ©clencheur externe durant la phase d’exĂ©cution du comportement. DĂ©cision fut prise d’utiliser un effet comportemental que nous appelons en interne « l’effet bardane ». Je vous explique cette analogie champĂȘtre.

ExpĂ©rience client - bardane collĂ©e sur un vĂȘtement

Lors d’une agrĂ©able balade, vous traversez un immense champ de hautes herbes. Au sortir de cette foisonnante Ă©tendue, vous remarquez que votre pantalon est couvert de petites boules Ă©pineuses blanches, c’est l’Ɠuvre de la bardane.

Bien que personne ne vous empĂȘche de traverser le champ, vous vous rendrez vite compte que la bardane est bien omniprĂ©sente sur le bas de votre pantalon.

La technique de la bardane consiste donc Ă  intĂ©grer en douceur des Ă©lĂ©ments dans la phase d’exĂ©cution d’un comportement habituel sans perturber celui-ci.

Parmi les nombreuses clĂ©s comportementales Ă  notre disposition, nous avons cherchĂ© celles susceptibles de jouer le rĂŽle de la bardane. Nous avons dĂ©cidĂ© d’attirer l’attention de l’électricien, de l’interpeler via un objet qui permettrait de momentanĂ©ment stopper sa routine et de temporiser sa commande directe.

A ce stade nous n’avions absolument aucune idĂ©e de l’objet adĂ©quat pour gĂ©nĂ©rer « l’effet de bardane », mais le comportement Ă  concevoir Ă©tait lui trĂšs clair : « J’ai besoin d’un article pour le chantier X de demain, je vais le commander tant que j’y pense ».

DonnĂ©es Ă  l’appui, nous savions que par habitude, l’expĂ©rience anticipĂ©e par le cerveau des Ă©lectriciens ressemblait Ă  ceci : « Comme d’habitude, en moins de deux minutes, je vais rechercher l’article, le trouver, l’ajouter au panier et le commander. ».

L’expĂ©rience effective devant ĂȘtre en adĂ©quation avec l’expĂ©rience anticipĂ©e, l’idĂ©e fut d’intĂ©grer la bardane au sein de ce parcours en utilisant les clĂ©s comportementales liĂ©es aux normes et conditionnements sociaux.

Pour que les normes sociales soient fortes et pertinentes pour le cerveau des utilisateurs, nous devions aussi nous appuyer sur des éléments faisant partie des connaissances et compétences fortes des électriciens. 

Voici le comportement que nous souhaitions gĂ©nĂ©rer : « J’arrive sur le site, je recherche l’article, je le trouve, je l’ajoute au panier et lĂ  je peux commander comme d’habitude 
 Mais, tiens, on m’indique que la commande que je vais passer Ă  un impact carbone trĂšs Ă©levĂ©. Je vois aussi que l’on me propose des solutions pour amener cet impact carbone au vert. Rien ne me bloque dans ma commande, mais maintenant j’hĂ©site. N’attendrais-je pas d’ajouter le (ou les) prochain(s) article(s) avant de finaliser ma commande ? ».

Le comportement Ă©tant bien dĂ©fini, quelques heures de design suffirent Ă  identifier l’objet et Ă  le mettre en Ɠuvre : il prit la forme d’une jauge reprĂ©sentant l’empreinte carbone de la commande en cours allant de forte (en rouge) Ă  faible (en vert). Cette jauge fut ajoutĂ©e sur la page du panier de commande ainsi qu’un lien « Comment l’amĂ©liorer ? ». En Ă  peine quelques semaines, au contact du nouvel objet, les comportements de la majoritĂ© des Ă©lectriciens changĂšrent et le taux de commandes contenant un seul article diminua fortement.

Le rĂ©flexe n°3 « Concevoir d’abord des comportements, ensuite des objets » propose Ă  toute l’entreprise de focaliser en prioritĂ© son attention vers les comportements attendus et seulement ensuite vers les objets, produits, services permettant de les gĂ©nĂ©rer. Ce rĂ©flexe doit guider toute action, que ce soit la crĂ©ation d’une app, les rĂ©ponses fournies par un centre d’appels, l’accueil dans un magasin, les appels d’offres vers des fournisseurs, 


Le rĂ©flexe n°3 est au-dessus de toutes considĂ©rations organisationnelles qui, mĂȘme indispensables, ne reprĂ©sentent pas l’objectif ultime recherchĂ©. La finalitĂ© est de voir les comportements attendus se rĂ©aliser devant nous, pas de crĂ©er des objets. Et peu importe l’objet qui mobilise les clients (et les employĂ©s) de votre entreprise : une application, une facture, un cahier des charges, 
 Aucun de ces objets n’existeraient sans un ĂȘtre humain de l’autre cĂŽtĂ© de la vitre sans tain.

En zappant le rĂ©flexe 3 vous construirez des objets sans jamais pouvoir prĂ©juger des comportements rĂ©els de votre cible. En l’appliquant, vous concevrez les comportements effectifs ayant une chance de se rĂ©aliser, pour ensuite concevoir l’objet adĂ©quat (produits, biens, services..) enclenchant l’exĂ©cution de son comportement.

Thierry Crahes

Directeur du DĂ©veloppement Agences chez MMA Assurances

« Notre taux de transformation a augmenté de 30% en moins d'un an »

J'ai rencontré Marc lorsque nous avons décidé de transformer radicalement notre site web mma.fr.


Marc et son équipe nous ont apporté une nouvelle méthodologie scientifique et un design créatif. 


Notre taux de transformation a augmenté de 30% en moins d'un an.

Tout le monde peut participer Ă  la conception d’expĂ©rience client positive en travaillant avec quelques bons rĂ©flexes.

Il s’agit bien plus d’un état d’esprit Ă  retrouver en re-dĂ©veloppant le savoir-ĂȘtre, avant le savoir ou le savoir-faire. Une fois cette culture initiĂ©e, les techniques prennent tout leur sens.

De mes missions de terrain durant plus de deux dĂ©cennies, j’ai dĂ©gagĂ© 9 rĂ©flexes que toute entreprise peut adopter pour gĂ©rer l'expĂ©rience client. Et cela, Ă  son rythme, dans l’ordre qui lui convient, en fonction de ses besoins et capacitĂ©s. Non pas pour faire d’un coup la rĂ©volution mais s’offrir les Ă©volutions nĂ©cessaires menant Ă  dĂ©livrer une expĂ©rience client digne de ce nom.

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